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Solitude

Sunday, October 08, 2006











J’ai du m’accommoder de l’absence de Lydia tant bien que mal. Je mangeais toujours trop peu, mais il m’arrivait d’oublier cette joie interne, cette excitation insoupçonnée que suscitait toujours en moi ma mort imminente, pour sombrer ensuite dans une apathie usante. Je m’ennuyais.

L’ennui est le pire ennemi qu’on puisse affronter lorsqu’on cherche à en finir avec la vie. Il nous pousse à le fuir en cherchant les joies d’une vie dont on veut se détacher. Un traître qui nous fait nager contre courant, contre notre volonté propre d’aller vers l’abîme.

J’ai fini par m’en sortir en combattant mon ennui par une mégère encore plus redoutable, la solitude. Cette tendre absence du monde qui me replonge dans des idées sans lumières, un long tunnel sans fin, peuplé du néant…

Un jour que je cherchais dans les couloirs blancs une attraction quelconque pour vaincre mon ennui, je me suis retrouvée devant la chambre de Lydia. J’ai subitement pensé à elle sur son lit blanc, devant la fenêtre blanche…cette lumière blanche aveuglante, cette absence de couleurs, d’arc en ciel, de souffles étrangers, et la solitude m’absorba alors d’un coup alors que je suis restée figée dans le couloir vide, c’était mon salut, mon refuge, mon tremplin vers un monde où seuls comptent mes desseins de quitter le monde médiocre et ennuyeux des gens ordinaires.

Je venais de découvrir mon amie, ma compagne des froides journées d’automne et de toutes ses nuits sans lumière.

L'automne

Friday, October 06, 2006








Ainsi, avions-nous passé l’été, sous l’arbre du marronnier, à nous écouter respirer. De jour en jour, Lydia souriait d’avantage. On pouvait ressentir une paix intérieure, un calme et une quiétude contagieux qui se dégageaient de son visage, de sa manière de bouger ses doigts, de cette respiration de plus en plus sereine, jusqu’à ce qu’apparurent les premières lueurs de l’automne.

Le marronnier perdait chaque jour un peu plus de sa splendeur et Lydia de son sourire rayonnant.

Une infirmière m’expliqua un jour que Lydia s’enfermait durant les longs mois d’hiver depuis des années, sans que personne ne puisse en déceler la raison.

L’automne n’était qu’un prélude à une longue période de réclusion. La solitude se faisait sentir dans tous les visages quand Lydia choisit cet esseulement fatidique et affligeant.

Je n’avais pu comprendre pourquoi tout le monde dans l’asile regardait Lydia avec des yeux regorgeant de tendresse jusqu’à ce qu’on ne pu la voir déambuler dans les couloirs blancs. C’était l’amour qu’elle arrivait à régénérer dans les cœurs de ceux qui l’avaient perdu, c’était sa force, sa vocation…